En février 2017, au Canada, la valeur moyenne d’une maison se chiffrait à plus d’un demi-million de dollars. Au Québec, on dépensait en moyenne 280 333 $ pour se loger dans une maison (1). Il n’y a pas de bien matériel plus précieux que l’on peut posséder dans une vie, et tous les autres se retrouvent bien souvent entre ses quatre murs. Qui plus est, ce bien est généralement associé à un important prêt hypothécaire… Or, en cas de sinistre, la dette ne disparaît pas avec la maison.
Pourquoi souscrire une assurance habitation
Vol, dégât d’eau, incendie, vandalisme… les événements malheureux sont nombreux, et ils n’arrivent pas qu’aux autres. Demandez au voisin!
Souscrire une assurance habitation pour protéger sa maison en cas de sinistre s’accompagne en plus d’une couverture pour responsabilité civile. Qu’on soit prudent ou non, on peut soi-même être responsable de multiples incidents plus ou moins graves.
L’assurance habitation ne protège pas de tous ces risques, mais des désastreuses conséquences financières qu’il en résulterait. Subir un vol est assez pénible ainsi; pourquoi devoir en plus s’inquiéter de ses finances?
Comment choisir son assurance habitation
L’Autorité des marchés financiers propose d’abord de bien évaluer ses besoins en protection afin de sélectionner la bonne couverture en assurance habitation. Cela se fait par un inventaire exhaustif de ses biens et de leur valeur. Faites l’exercice : on a tendance à sous-estimer tout ce que l’on possède! Le professionnel en assurance vous aidera à connaître la valeur de reconstruction de la propriété, qui généralement diffère de sa valeur marchande. En cas de sinistre, on s’assure ainsi d’avoir une couverture suffisante pour reconstruire sa maison, peu importe l’état du marché immobilier.
Une fois les besoins identifiés, on vérifie chacune des clauses de la couverture proposée en fonction de ceux-ci. Vous avez une écurie de vélos haut de gamme? Attention, les contrats d’assurance habitation comportent des limitations pour certaines catégories de biens. Votre chauffe-eau a-t-il réellement moins de 10 ans comme l’exige l’assureur pour honorer les risques de dégât d’eau au sous-sol? Et surtout, n’oubliez pas de parler de votre chien ou des nombreux voyages annuels lors de l’estimation des besoins de couverture pour la responsabilité civile. Il faut tout vérifier pour se protéger contre les mauvaises surprises.
Les besoins en assurances varient enfin selon qu’on soit propriétaire de maison, propriétaire d’une copropriété, locataire ou propriétaire d’un immeuble à revenu.
Et la franchise?
La franchise est la somme que l’assuré doit assumer en cas de réclamation.
En général, plus la franchise est élevée, plus la prime (c’est-à-dire le montant qu’on paie annuellement pour bénéficier de la couverture) est petite. Un assuré choisira une franchise plus ou moins élevée selon sa tolérance au risque. Sa situation financière peut aussi l’orienter vers une couverture ayant une prime annuelle plus abordable, quitte à ne pas considérer sa franchise élevée en cas de pépin.
Les contrats d’assurance habitation incluent parfois des clauses d’exemption du paiement de la franchise, notamment dans le cas d’une réclamation très importante.
Ce que l’assurance habitation couvre et ne couvre pas
Le Bureau d’assurance du Canada liste ces risques comme habituellement couverts par les polices d’assurance habitation : les dégâts liés au vent, à la grêle, à la foudre, au feu, à une explosion, à de la fumée, à une fuite ou au débordement d’une installation sanitaire, au vol, au vandalisme, au choc d’objets, à une collision ou à une émeute. Mais attention! Les risques couverts divergent d’un contrat à l’autre et peuvent même être différents d’une compagnie à l’autre!
Les risques liés à la pollution, à la guerre, au risque nucléaire, aux inondations des suites de débordements d’eau et aux glissements de terrain ne sont quant à eux généralement pas couverts, mais peuvent parfois l’être à l’aide d’une option. Ne sont pas non plus assurés tous dégâts résultant de la négligence des lieux de la part de l’assuré, par exemple des dommages liés à l’usure ignorée de l’enveloppe extérieure de la maison. La moisissure et la vermine sont aussi exclus.
Notez qu’une couverture standard n’assure généralement pas les dommages causés par l’infiltration d’eau par le toit ou par un refoulement d’égout. Il est toutefois parfois possible d’ajouter ces protections dans des avenants, moyennant suppléments.
Que doit-on fournir à l’assureur?
Afin d’établir le profil de l’assuré, l’assureur pose de multiples questions pour identifier le facteur de risque de la propriété, puis celui de son propriétaire (pour la responsabilité civile). On doit donc s’attendre à décrire sa demeure dans les moindres détails, par exemple l’état de sa toiture, son système de chauffage, sa situation géographique, etc., et à fournir des informations personnelles, comme l’âge des occupants de la maison et leur emploi de même que leurs habitudes, notamment s’ils travaillent de la maison par moments ou s’ils fument. L’assureur sera ensuite en mesure de proposer une couverture et d’y associer une prime qu’il considère juste en fonction du risque que l’assuré encourt (et lui expose).
En cas de réclamation, l’assureur a le choix de réparer, de remplacer ou de rembourser les biens endommagés, selon les termes du contrat. Des factures peuvent être demandées.
Il est vrai que sélectionner la bonne couverture d'assurance nécessite un peu de temps, mais cela permet d’éviter bien des soucis au moment où on en a déjà bien assez. C’est pourquoi être accompagné par un professionnel vous permettra toujours de vous simplifier la démarche.
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(1) L’Association canadienne de l’immeuble