Perspectives et défis
Cette situation économique complique les efforts de la Réserve fédérale ("Fed"), augmentant les risques de stagflation. Bien que les tarifs douaniers n'aient pas immédiatement alimenté l'inflation grâce à la constitution de stocks, leur impact éventuel pourrait amplifier les pressions sur les prix. La Fed reste prudente, mais il est peu probable qu'elle resserre sa politique monétaire, considérant les effets des tarifs comme temporaires.
L'administration américaine a repoussé son plan de rééquilibrage pour se concentrer sur l'adoption d'un budget expansionniste au Congrès. En cas de succès, une rhétorique renouvelée sur les conflits commerciaux pourrait à nouveau perturber les marchés. Bien que les risques de récession restent faibles, une baisse d'activité économique est attendue, les entreprises et les ménages cherchant une meilleure visibilité avant de s'engager dans de nouveaux projets. Au Canada, le conflit commercial devrait freiner la croissance plutôt que d'alimenter l'inflation, permettant à la Banque du Canada de maintenir son assouplissement monétaire.
Opportunités d’investissements
Compte tenu des risques macroéconomiques et géopolitiques élevés cette année, une prise de risque excessive est déconseillée pour les investisseurs. Il devient difficile d’élaborer une stratégie d’investissement fondamentale lorsque qu’un simple message sur les réseaux sociaux peut provoquer des changements drastiques. Les taux d’intérêt ont oscillé dans une fourchette relativement étroite au cours de l’année. Avec la suspension des tarifs, le risque de récession aux États-Unis s’atténue, mais un ralentissement marqué de l’activité pourrait entraîner une baisse des taux obligataires. Inversement, l’inflation des tarifs et les défis budgétaires auxquels fait face l’administration américaine pourraient inciter les investisseurs à rehausser la prime de risque liée à l’augmentation de la dette publique. Ce risque serait exacerbé si les tensions commerciales entraînaient une réduction des capitaux étrangers servant à financer cette dette. Dans un cas comme dans l’autre, le marché pourrait offrir des opportunités d’investissement si les taux deviennent temporairement surévalués ou sous-évalués.
Du côté des obligations de crédit, les primes de rendement se sont d’abord élargies dans les semaines suivant le Jour de la libération, avant de se resserrer à la suite d’une réduction importante des droits douaniers imposés à la Chine. À leur niveau actuel, ces primes offrent peu de protection dans un contexte aussi incertain. Nous préférons attendre un élargissement plus soutenu avant d’augmenter l’exposition aux obligations de sociétés dans les portefeuilles. À l’inverse, les obligations provinciales présentent un ratio rendement-risque relativement intéressant. En somme, mieux vaut attendre que la valorisation des actifs reflète davantage l’incertitude avant d’accroître la prise de risque dans les portefeuilles.
La stratégie
La gestion active chez AlphaFixe Capital est fondée sur cinq sources distinctes de valeur ajoutée dérivées à partir de notre analyse fondamentale de la conjoncture à long terme. Cette gestion est toutefois balisée par un budget de risque qui nous force à prioriser les investissements offrant le meilleur rapport risque/rendement. Dans le contexte actuel, nous estimons qu’il est préférable d’attendre de meilleurs points d’entrés dans certaines stratégies avant de consommer du risque supplémentaire. Cette stratégie met aussi l’accent sur des titres de créances qui servent à financer des projets ou des entreprises ayant un impact environnemental ou social positif.
Envie d'en discuter avec nous? Contactez votre conseillère ou
conseiller Banque Nationale ou en gestion de patrimoine Financière Banque
Nationale. Vous n’avez pas de spécialiste responsable de votre
dossier?