3 leviers pour bâtir des PME plus résilientes au Québec

20 juin 2025 par Banque Nationale La Presse
Vincent Landry leader Banque Nationale

Entre les droits de douane américains, les contre-mesures canadiennes, les exemptions et les déclarations surprises, les tensions commerciales mettent en lumière les risques d’une trop grande dépendance envers un seul partenaire. « Les PME du Québec ont tout intérêt à diversifier leurs activités et leurs sources de revenus, ainsi qu’à revisiter leurs stratégies de croissance pour être plus résilientes », affirme Vincent Landry, premier vice-président, Entreprises et Gestion privée 1859, Québec et Atlantique. Voici trois leviers pour y parvenir. 

Cet article est d’abord paru dans La Presse XTRA le 13 juin 2025.

1. Mobiliser ses ressources internes 

Depuis février, les règles du jeu ont changé. Le contexte géopolitique actuel et l’engouement pour l’achat local créent de belles occasions de revisiter certains marchés qui étaient peut-être jusqu’alors négligés.   

EXERGUE

« De nombreuses entreprises canadiennes prennent des mesures pour croître sur le plan national. Activez vos réseaux internes — personnel, fournisseurs, clients — et appuyez-vous sur celui de votre banquier pour identifier des partenaires d’affaires potentiels afin de leur présenter vos solutions. » Vincent Landry, premier vice-président Entreprises et Gestion privée 1859, Québec et Atlantique 

Quelles occasions d’affaires nécessitant peu d’investissement s’offrent à vous ? Votre équipe a-t-elle des idées ou des expertises inexploitées qui pourraient enrichir votre offre ? Ces mêmes réflexions ont mené des entreprises québécoises du secteur du bois d’œuvre à se diversifier. Sous pression en raison des droits de douane américains, elles ont investi dans l’optimisation et l’automatisation de leurs procédés de production afin de créer des produits à valeur ajoutée de deuxième et de troisième transformation. Résultat : elles réduisent leur dépendance aux marchés traditionnels, tout en gagnant en contrôle sur leurs marges bénéficiaires. 

2. Considérer les fusions-acquisitions 

Un rapport de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante¹ estime que 76 % des propriétaires de PME comptent céder leur entreprise d’ici 2033, ce qui représente plus de 2 000 milliards de dollars d’actifs commerciaux à transférer. « Les occasions en fusions et acquisitions au Canada sont omniprésentes et offrent un levier de croissance intéressant pour profiter de nouveaux talents, d’une expertise complémentaire ou de l’accès à un marché convoité, poursuit Vincent Landry. Il est aussi important de s’entourer de partenaires d’expérience qui vous soutiendront quant aux aspects financiers, comptables, légaux, fiscaux et structurels de la transaction. » 

Est-ce le moment opportun pour enrichir votre gamme de produits et services ? Quel partenaire pourrait compléter votre offre actuelle ? Qui pourrait vous aider à étendre votre présence dans d’autres provinces ? C’est ce qui a encouragé une entreprise québécoise en technologies de l’information à réaliser l’acquisition d’une firme ontarienne. Cette entente commerciale lui a permis de faire croître son équipe dans un secteur de pointe où les talents sont rares et de se rapprocher de grands donneurs d’ouvrage. 

3. S’appuyer sur ses partenaires 

Dans un environnement inflationniste et protectionniste, des entreprises de partout dans le monde revoient leurs coûts et leur chaîne d’approvisionnement. Comment pouvez-vous tirer profit de cette tendance, que ce soit en tant que fournisseur ou comme acheteur ?  

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« Votre institution financière peut soutenir vos projets de diversification et d’expansion à l’international en vous guidant vers des partenaires potentiels et des programmes d’accompagnement, comme ceux d’Exportation et développement Canada, d’Investissement Québec et du Réseau ORPEX. » Vincent Landry, premier vice-président Entreprises et Gestion privée 1859, Québec et Atlantique 

À titre d’exemple, la Banque Nationale a appuyé une entreprise québécoise à percer le marché européen en la mettant en relation avec des banques partenaires, des organismes publics d’aide au développement des affaires et des expertises professionnelles dans la région. L’entreprise s’est ainsi positionnée comme sous-traitant de choix auprès de partenaires industriels locaux.  

L’Asie et l’Asie du Sud-Est représentent également des marchés en forte croissance, dont les perspectives économiques devraient surpasser celles de l’Amérique du Nord dans les prochaines années, selon le Fonds monétaire international. « Récemment, le Conseil d’affaires Canada-ANASE tenait une conférence à la Banque Nationale sur les marchés d’Asie et Asie du Sud-Est pour les entreprises canadiennes, ajoute Vincent Landry. On perçoit que l’intérêt est grandissant pour les joueurs locaux. » 

Combiner croissance et résilience 

Qu’il s’agisse d’explorer de nouveaux créneaux, d'activer ses réseaux internes et externes ou de bonifier son bassin de talents, la diversification offre aux PME les bases d’une croissance durable et une marge de manœuvre essentielle pour s’adapter, rebondir et demeurer concurrentielles, en toutes circonstances. En période favorable, cette approche leur permet de saisir les occasions prometteuses plus rapidement. En temps d’incertitude, elles corrigent leur déséquilibre envers un seul marché géographique, client ou secteur.  

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« La diversification est un puissant levier pour réduire notre dépendance vers un nombre restreint d’alliés commerciaux, stimuler l’entrepreneuriat et l’innovation et rendre notre pays plus fort et plus prospère. » Vincent Landry, premier vice-président Entreprises et Gestion privée 1859, Québec et Atlantique

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