Les actualités économiques de l’heure, démystifiées. C’est le rendez-vous que proposent nos experts Stéfane Marion et Denis Girouard.
14 octobre 2025 Transcription
Dans cette capsule: Performance des marchés | Or | Diversification monétaire | Tarifs
2 septembre 2025 Transcription
Dans cette capsule: Performance des marchés | Marché du travail | Tarifs douaniers | Réformes structurelles
11 juin 2025 Transcription
Dans cette capsule: Performance des marchés | Devises | Économie canadienne | Changements structurels
2 mai 2025 Transcription
Dans cette capsule: Tarifs douaniers | Stagflation | Marché du travail | PIB du Canada
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Bonjour tout le monde, bienvenue à Impact économique. Nous sommes le 14 octobre 2025, je suis en compagnie de notre chef économiste Stéfane Marion. Stéfane, en l'absence de nouvelles économiques dues aux considérations budgétaires aux États-Unis, en attente du budget de notre gouvernement, Monsieur Carney, on va parler différemment aujourd'hui, des choses différentes, de performance surtout, mais aussi de l'or.
Oui, je te dirais qu'en l'attente de toutes ces nouvelles-là Denis, il n'en demeure pas moins que c'est un autre mois, un autre quart au niveau de la bourse donc c'est comme ces investisseurs ne s'inquiètent pas trop, plus de 30% de rebond depuis le mois d'avril donc un nouveau record en octobre, Denis. Je peux pas te promettre de nouveaux records mois après mois d'ici la fin de l'année donc on verra parce qu'il y a un peu plus d'incertitudes qui se rajoutent mais oui, un autre bon mois pour la bourse.
Et tous les indices font bien donc tous les investisseurs devraient être quand même heureux.
C'est généralisé, puis s'il y a un type d'investisseur qui fait bien cette année, c'est les investisseurs canadiens. Donc en dehors des pays émergents, on remarque que la bourse canadienne fait bien, mais quelqu'un qui avait un portefeuille relativement équilibré, action, obligations, toutes les classes d'actifs sont en hausse cette année. Donc, malgré l'incertitude de guerre tarifaire, c'est un millésime à savourer pour les investisseurs canadiens, ce qui était pas à prévoir en début d'année, n'est-ce pas?
Et les indices boursiers au Canada quand même, c'est une séquence assez enviable.
Ben pour mettre le 20.7% en perspective Denis, sur un horizon de 3 trimestres, ce qu'on vient de faire, la dernière fois qu'on a une performance aussi bonne, plus de 20% de croissance en bourse canadienne, faut retourner à la sortie de la grande crise financière en 2009. Puis avant ça Denis, je te ramène en 1999 juste avant l'implosion de la bulle du Nasdaq, donc c'est très rare là que le Canada surperforme comme ça. L'indice mondial, mais aussi les États-Unis avec une divergence aussi grande, donc vraiment un millésime à savourer pour les investisseurs canadiens.
Non seulement le chef global est bon, mais tous les sous indices à l'intérieur du TSX sont excellents aussi.
Ben tout le monde est en croissance. Cela étant dit, il y a que 3 secteurs qui battent le 20.7%. Il y a le secteur des banques, il y a le secteur de la haute technologie, mais surtout Denis, je mets l'attention sur le 76% de croissance du secteur des matériaux, puis y avait une classe d'actifs à l'intérieur des matériaux qui a brillé dans tout ça Denis.
Ouais, faut parler de l'or.
Ce qui nous amène à parler de l'or. Donc, les aurifères font très très bien cette année, donc ils ont plus que doublé, les actions des compagnies aurifères, de sorte que la capitalisation boursière des aurifères atteint plus de 11%. Si on retourne au début des années 70, c'est presque un record, Denis. Si j'avais à faire une prévision, c'est que, d'ici la fin de l'année, les aurifères vont surpasser leur record de tous les temps au niveau de leur pondération dans la bourse canadienne. Donc, ça explique quand même une bonne partie de la performance de la bourse cette année.
Mais ça c'est dû au prix de l'or qui arrête pas de continuer à augmenter, là on dépasse les 4000$ U.S. là.
Oui, parce que là à plus de 4000$, si on ajuste pour l'inflation, Denis, en fait, faut pas oublier que ce n'est que seulement que cette année en début d'année que le prix de l'or a surpassé son record de tous les temps qui était établi en 1980. Bon à l'époque, en 1980, le prix de l'or était beaucoup plus bas, mais ajusté en dollars de 2025, c'était un équivalent de 2800. On a commencé l'année en bas de ce niveau-là Denis, puis maintenant on est à plus de 4000$ comme tu le mentionnais. Donc la question, est-ce qu'il y a encore un potentiel haussier pour cette classe d'actifs qui est souvent perçu comme un alternatif dans un contexte géopolitique incertain?
Puis on le voit aussi, c'est que les banques centrales continuent à acheter de l'or comme réserve, peut-être au détriment du dollar américain.
Ben s'il y a une personne qui a de l'expérience à savoir si les banques centrales ont un impact sur les marchés financiers c'est bien toi avec le secteur obligataire, mais ce qu'on voit depuis quelques trimestres, c'est qu'il y a eu une accumulation importante par les banques centrales, plus de 36000 tonnes maintenant sont détenues par les banques centrales en réserve officielle, ce qui nous amène à peu près une détention de quart des actifs des banques centrales maintenant et détenus en or, ça c'est pour l'ensemble de la planète, Denis. Remarque que pour la Chine on est encore en deçà de 8%, donc c'est pour ça que je dis qu'on doit pas sous-estimer l'impact des banques centrales, peut-être dans les prochains trimestres.
Les banques centrales détenaient surtout des bons du Trésor américain. Pour la première fois on voit que, en fait, c'est l'or qui surpasse comme réserve les bons du Trésor.
Ouais parce que je m'attendais à ce que tu me poses une question, parce qu'à 26%, ça semble exagérer si on regarde depuis 2000, mais avec une perspective historique de plus long terme, le fameux 26%, il est relativement, il est très loin des sommets de près de 40, 50% des réserves qui étaient détenues par les banques centrales en or. Mais t'as raison de constater que les actifs détenus en bons du Trésor américain sont tombés à un bas, si on exclut la COVID, des années 90. Donc, il y a un impact des banques centrales important. C'est pas juste de la spéculation des investisseurs de tous les jours, c'est vraiment, il y a aussi une demande institutionnelle pour les aurifères dans une vue de diversification étant donné que ces banques centrales là se disent, ben, qu'est-ce que je fais avec mes bons du Trésor américains quand je connais pas trop trop la politique protectionniste des Américains.
C'est ça. Non seulement ils en ont acheté, mais ils disent qu'ils vont continuer à en acheter encore.
Ben c'est ça qui peut sembler paradoxal, à 26% on dit bien, ils en ont soupé d'acheter de l'or, mais au contraire, en 2025, c'est la première fois depuis que les données sont disponibles que j'ai 43% des banques centrales qui se disent prêts à en acheter davantage. Pourquoi? Parce qu'ils ont cette vision que le dollar américain va prendre un rôle moins grand au niveau de la trame de Fonds mondial, au niveau des échanges de biens et de services à moyen terme.
Rapidement, changeons de sujet, les tarifs ça fonctionne.
Ben les tarifs ça fonctionne. Je pense que ça fonctionne à aider à promouvoir le prix de l'or, Denis, dans un contexte au 3e trimestre. En date du 3e trimestre, c'est la coquette somme de 360 milliards annualisés qui est collectée par les douaniers américains. Denis, la cible de fin d'année c'est 500 milliards, donc je pense que c'est dans ce contexte-là. Est-ce que 500 milliards amènent plus d'inflation? Est-ce que ça pourrait amener plus de volatilité sur les marchés? Je pense c'est la raison pour laquelle les banques centrales, mais aussi les investisseurs en général, se réfugient dans le prix ou dans la commodité or pour le moment.
Ben merci Stéfane et merci à vous tous de nous écouter. Mais surtout ne manquez pas notre prochain rendez-vous en novembre.
Bonjour tout le monde, bienvenue à Impact économique. Aujourd'hui, nous sommes le 2 septembre 2025 et comme à l'habitude, je suis en compagnie de notre chef économiste Stéfane Marion. Bonjour Stéfane.
Bonjour Denis.
Beaucoup de choses se sont passées depuis notre dernier rendez-vous. On commence par les performances de marché.
Il y a beaucoup d'eau qui a coulé sous les ponts, puis il y en aura encore beaucoup Denis dans les mois à venir. Performance du marché Denis, on est vraiment en dehors de cadres de guerre commerciale ou guerre tarifaire comme on le pensait au cours des derniers mois, à savoir que la bourse fait extrêmement bien au niveau mondial. Mais je te dirais Denis, c'est parce que c'est pas vraiment une guerre tarifaire, parce que c'est unilatéral, les Américains mettent des tarifs et personne ne met de représailles de contre tarifs. Donc, ce qui fait en sorte qu’au niveau du, de la façon dont un économiste regarde ça, c'est un peu mélangeant ces temps-ci. Mais pour l'instant, la bourse se comporte admirablement bien. Toutes les régions du monde en hausse. Denis, le Canada, une des meilleures performances au monde depuis le début de l'année-là, 15%.
Mais en même temps, il y a une contradiction, c'est que les chiffres économiques sont pas si bons que ça, la production intérieure brute elle n'est pas là.
Non t'as raison, les États-Unis continuent à afficher une croissance positive de leur économie. Au Canada, ça été difficile au 2e trimestre, Denis. Contraction du produit intérieur brut. Plus important que ça Denis, c'est une contraction au niveau du revenu intérieur brut, donc l'ensemble des revenus générés dans l'économie canadienne en contraction de 3%. Donc, en général, si les entreprises ont moins de revenus, ils vont investir moins, risque d'embaucher moins et ça peut être laissé présager, encore une fois, une performance économique couci-couça en 2e moitié d'année. Donc, jusqu'à présent la bourse a intégré énormément de bonnes nouvelles, mais c'est pas très bon jusqu'à présent.
D'accord, et en même temps les chiffres d'emploi ne sont pas bons, tant au Canada qu'aux États-Unis, mais encore pire au Canada.
Bon bien la bonne nouvelle c'est que peut-être que ça ouvre, ça entre-ouvre la porte à d'autres baisses de taux de la Banque du Canada parce que, effectivement, s'il y a moins de revenus au niveau des entreprises, puis on investit moins à cause de l'incertitude commerciale qui perdure la diffusion, donc le pourcentage des entreprises qui embauchent présentement au Canada, ben c'est en dessous de 50%. Donc, ça laisse présager un taux de chômage qui demeurera élevé, au-dessus de 7% pour les mois à venir. Et encore une fois, Denis, peut-être que la bonne nouvelle dans ce contexte-là, c'est qu'il y aura des baisses de taux au Canada pour aider à protéger l'économie canadienne.
Mais depuis notre dernière rencontre, beaucoup de choses se sont passées. Entre autres, Monsieur Carney fait des pieds et des mains pour donner un peu de la vivacité à l'économie, semble vouloir dépenser beaucoup d'argent.
Mais ça c'est la bonne nouvelle Denis, c'est que depuis qu'on s'est vu, on a vu Monsieur Carney qui veut entamer un siècle de déréglementation au Canada, il veut investir plus au niveau de l'économie, donc il y a un stimuli budgétaire qui s'en vient en 2026 au Canada, c'est pour ça faut pas trop pessimiste pour l'économie canadienne qui sera appuyée sur des dépenses, comme tu l'as dit, importantes au total, mais ils sont aussi un élément de défense nationale, dépenses militaires qui pourraient atteindre entre 3 et demi à 5%, du jamais vu depuis la guerre de Corée, Denis. Et ça, je dirais que, du moment où il y a un secteur, un système d'approvisionnement pour les entreprises canadiennes, ça pourrait être de bon augure pour la performance de l'économie en 2026. Il y a un multiplicateur qui va venir avec ça qui pourrait être positif pour l'économie canadienne.
En fait, il a dû te prendre au mot, parce que dans notre dernière rencontre, on avait dit que la production existentielle, la base industrielle au Canada, c'était une des plus faibles des économies mondiales. Donc, il veut raviver ça.
Oui. Puis je pense que le message porte à Ottawa qu'il est totalement anormal que nous soyons la 7e économie la plus importante au monde or que notre secteur manufacturier soit le 18e au monde, donc, ce qui fait en sorte qu'on ne met pas en valeur nos ressources naturelles, on exporte des matières brutes et notre secteur manufacturier beaucoup trop petit. Donc la façon de le recalibrer ou de le grossir à court terme, moi je pense que ça passe par cet élan qui pourrait provenir des dépenses militaires. Donc, il y a du positif à ça pour la réindustrialisation de l'économie canadienne. Je pense que c'est pour ça que la bourse canadienne performe bien présentement.
Ouais, on est quand même 12 à 18 mois en avance, donc c'est peut-être ça qu'on voit.
Ouais.
Puis en même temps, il faut parler de tarifs naturellement parce qu'on en parle beaucoup. Ça monte, ça descend, mais dans le fond ils font juste commencer à mordre les tarifs.
Ben Denis, la performance boursière a été bonne autour du 2e trimestre, puis toutes les régions ont montrer des bénéfices qui étaient au-dessus des attentes, mais il ne faut pas oublier Denis, faut pas être complaisant par rapport à les impacts des tarifs américains parce que la collecte des revenus n'a commencé qu'au 2e trimestre, plus précisément Denis, à la toute fin en date de juin. Depuis juillet, ça s'accélère donc il y aura peut-être un impact plus néfaste que l'on pense sur l'inflation et sur l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement mondial. Donc ça reste à prouver que tu peux mettre des tarifs en place sans ramification pour l'économie mondiale.
Puis en même temps, on voit que, étant donné que les tarifs font juste commencer à être en place, l’inflation ne bouge pas trop, c'est toujours à l'entour de 3%.
C'est une grande source de frustration pour le président américain parce que, qu'on le veuille ou pas, l'inflation présentement elle est prise à 3%. Qu'un changement de 3 mois ou un changement sur 12 mois. C'est bien au-dessus de la cible normale d'une Banque centrale dont la Réserve fédérale qui est autour de 2%. Donc ça, ça chicote, ça pourrait chicoter les marchés. Encore une fois, c'est peut-être la preuve que l'impact des tarifs, on n'a pas vu l'entièreté de ce que ça veut dire au niveau économique et financier.
Puis en même temps, au-delà de tout ça, les taux d'intérêt, eux ils montent, puis ils montent beaucoup.
L'inflation plus persistante avec une Réserve fédérale qui peut devenir plus politisée, parce que il y a des pressions à Washington pour politiser la Réserve fédérale puis la forcer à baisser les taux, fait en sorte que sur le niveau, le marché obligataire, Denis, dont tu es un spécialiste, les taux de 30 ans aux États-Unis maintenant sont autour de 5%, donc du jamais-vu depuis 2008, 2009. Ce qui est inusité, Denis, c'est que la Réserve fédérale a déjà entamé un cycle d'assouplissement monétaire. Puis depuis ce temps-là, les taux 30 ans, les taux à long terme sont en hausse. Manque de discipline au niveau de la politique budgétaire donc, même si on baisse encore plus, l'enjeu pour les marchés boursiers et pour les marchés financiers à moyen terme, c'est, qu'est-ce qui va se passer sur les taux d'intérêt à long terme, si l'inflation ne se résorbe pas.
Effectivement, donc courbe des taux d'intérêts encore plus pentue. C'est ce qu'on voit un petit peu là présentement.
Absolument, et donc la prime de risque sur les marchés, des actions présentement, elle est autour de 0 où elle pourrait tomber négative, donc c'est là où on entre dans une période où historiquement la bourse peut être plus volatile. Si je n'arrive pas à faire baisser ces taux tendant-là, il faut demeurer, il ne faut pas être complaisant pour les prochaines semaines Denis. Donc, à voir comment tout ça se dessine. Ce que l'on sait, c'est que pour l'année 2026, Washington veut déployer un plan stimuli budgétaire d'envergure. Dépenser 600 milliards de dollars dans un contexte des élections de mi-mandat. Je dois contrebalancer ça avec des gains de productivité aux États-Unis qui pourraient venir de déréglementation ou de déploiement d'intelligence artificielle. On verra Denis, mais présentement, l'enjeu c'est que je dois trouver une soupape pour permettre au taux long terme de baisser.
Et puis pour fermer la boucle, faut parler du dollar U.S. qui lui, n'arrête pas de se déprécier.
Ah bien belle façon de terminer Denis. Si les investisseurs étrangers boudent le dollar américain alors qu'ils détiennent 30% de l'ensemble des obligations américaines dans un contexte d'incertitude sur l'inflation, politisation de la Réserve fédérale, le dollar américain sous pression, et dans ce contexte-là, c'est à surveiller pour les prochaines semaines. Ça c'est pas terminé. Je pense qu'il a encore un potentiel baissier plus important pour le dollar américain parce que c'est une politique avouée de Washington de vouloir déprécier la monnaie. Reste à voir maintenant l'impact sur l'inflation, les taux d'intérêt, les marchés financiers, donc, gestion du risque pour les prochaines semaines, Denis, important.
Notre dernière rencontre t'étais très positif. Est-ce que t'as gardé ce positivisme-là?
Par rapport au Canada, je suis optimiste, je suis satisfait de voir que finalement Ottawa prend une tangente qui est plus porteuse pour l'économie en 2026. Cela étant dit, ce qu'il reste à prouver, c'est que on peut mettre en place des tarifs de façon importante comme les États-Unis le font présentement, ça va avoir des impacts plus importants sur l'ensemble des marchés financiers. Donc, je pense que la volatilité, l'accalmie qu'on a vu cet été, à surveiller cet automne dans ce contexte d'inflation résiliente.
Effectivement. Merci Stéfane.
Merci.
Merci à vous tous de vous joindre à nous. Nous vous donnons rendez-vous le mois prochain, début octobre. D'ici là, bon investissement. Merci.
Bonjour tout le monde, bienvenue à impact économique. Aujourd'hui, nous sommes le 11 juin 2025 et je suis en compagnie de notre chef économiste Stéfane Marion. Bonjour Stéfane.
Bonjour Denis.
Approche un peu différente aujourd'hui, tellement de changements structurels, qu'il faut les aborder.
Plein de choses. À commencer peut-être pour démystifier ce qui se passe avec les États-Unis. Donc, on parle beaucoup d'incertitudes au niveau mondial, mais l'incertitude frappe aussi les entreprises américaines Denis, dans le sens où c'est vrai que le dernier rapport d'emploi fait état d'une création totale d'embauche aux États-Unis, mais remarque que les entreprises deviennent de plus en plus frileuses à embaucher à temps plein. Pourquoi? Ben, on connaît mal le plan d'affaires dans un contexte d'incertitude tarifaire.
Donc ça se traduit automatiquement par des emplois temporaires versus des emplois plus réguliers, à temps plein, parce que justement on sait pas trop ce qu'on va faire ces employés-là dans le proche avenir.
Donc avant de s'engager à moyen terme, les entreprises doivent avoir un peu plus de visibilité. Puis ce manque de visibilité là se traduit aussi sur la performance boursière aux États-Unis parce qu'on constate que bon, il y a un rattrapage qui s'effectue aux États-Unis, puis bien que la bourse aux États-Unis rattrape son terrain perdu, on n'a pas encore atteint le sommet du mois de février dernier. Donc, le marché boursier américain c'est pas celui qui performe le mieux actuellement. En fait, il y a beaucoup d'incertitude par rapport au plan d'affaires à venir là, puis au niveau des profits bien évidemment.
Puis on se reportera à croire que cette performance-là du marché boursier, elle est mondiale dans le fait que les investisseurs sont mondiaux. Mais, par contre, au même moment on voit que le dollar US perd quand même, continue à perdre de la valeur. Donc, c'est des investisseurs américains qui achètent la bourse américaine et non les étrangers présentement.
De façon illustrée, donc t'as des gens qui achètent la bourse américaine parce qu'il y a une remontée, mais je peux te confirmer que ce sont pas les étrangers parce que eux boudent encore les actifs américains, que ce soit des obligations ou des actions. La performance du dollar américain, elle est très mauvaise de trimestre-ci. Déjà une culbute de plus de 3.5 points de pourcentage. Donc, le dollar américain sous pression reflète ce que tu dis, c'est que les investisseurs étrangers, tant qu'ils auront pas mieux compris la politique économique américaine, ça donne une petite gêne. Donc, un marché américain qui est moins performant qu'ailleurs sur la planète.
Ou peut-être une des premières fois dans l'histoire, ou, en tout cas, ça arrive pas souvent, c'est que le Canada est totalement à l'opposé, alors que là aujourd'hui notre bourse connaît des nouveaux sommets alors qu'on vient de dire les Américains, c'est le contraire.
Puis malgré que mon taux de chômage est à 7%, donc au niveau cyclique, on est impacté négativement par les tarifs américains. On peut pas s'engager, mais ce qu'on sait, c'est que dans la foulée de l'élection au niveau du gouvernement fédéral, le gouvernement est soudainement devenu beaucoup plus pragmatique et le discours du trône déposé par le Premier ministre Carney au mois de mai fait état d'une volonté d'améliorer le sort économique du Canada. Donc, je peux te dire que les investisseurs, qu'ils soient canadiens ou étrangers, ont pris bonne note de l'engagement du fédéral qui, pour la première fois en plus d'une décennie, se concentre sur une meilleure performance de l'économie, de sorte que le marché, lui, le marché boursier canadien, lui, atteint un nouveau sommet malgré nos défis au niveau cyclique, avec ce taux de chômage qui est en hausse.
Cette performance-là est pas strictement dans un secteur parce qu'on voyait souvent c'était l'énergie qui était porteur dans le marché boursier canadien. Cette fois-ci, c'est pas ça.
Ben si on relance l'économie canadienne, on veut relancer le marché des capitaux. Donc faut pas s'étonner que dans ce contexte-là, les banques canadiennes, les financières au Canada atteignent les nouveaux sommets. Mais t'as absolument raison de souligner que si je suis prêt à relancer l'économie canadienne, redéployer du capital privé au Canada, de croître l'investissement, ben il y aura plusieurs secteurs qui vont bénéficier. Donc il y a les matériaux, les produits industriels, la consommation discrétionnaire, aussi les financières, donc en général donc c'est quand même pas un seul secteur. T'as absolument raison de mentionner si ça devient de plus en plus diffus, donc ça c'est une excellente nouvelle que ce soit pas restreint un secteur, donc c'est un engouement pour l'ensemble des actifs boursiers canadiens qu'on voit actuellement.
Ça, ça se transpose aussi sur le dollar canadien. On le voit, à l'instar de dollar US, dollar canadien fait des nouvelles percées.
T'as raison. Puis ça peut frustrer certains exportateurs parce que le dollar canadien connaît ses meilleurs moments en plus de 4 ans présentement. Donc, encore une fois, cette vision que, malgré les défis cycliques avec lesquels on doit composer avec les tarifs américains, ce qui est déployé au niveau structurel, avec l'engagement des gouvernements à devenir des politiques plus porteuses pour l'économie, ça se traduit par des gens qui disent Oh, savez-vous quoi, le Canada semble intéressant dans ce contexte-là.
Ben on le voit, Monsieur Carney est en poste depuis peu, mais il prend déjà des décisions et des décisions importantes qui amènent ce niveau de confiance là des investisseurs dans le marché canadien, parce que là il y a quelqu'un qui commande à Ottawa puis il sait exactement où il s'en va.
Tu sais Denis, c'est l'engagement par rapport à relancer l'économie, mais aussi des choses concrètes de dire, ben, le Canada ne sera plus exclu de l'OTAN avec les dépenses les plus moribondes en dépenses militaires, donc je m'engage à revenir dans le camp de l'OTAN, puis de remettre mes dépenses à niveau, donc j'augmente soudainement, je vais passer de 40 à 60 milliards mes dépenses militaires. C'est pas juste de dire que je m'en vais dans le militaire, c'est de dire que je peux relancer à la fois le militaire, puis dire ben, j'aurai un programme d'approvisionnement qui soit porteur pour les entreprises canadiennes. Donc ça m'amène à être beaucoup plus optimiste par rapport au secteur industriel canadien et aussi du secteur manufacturier Denis.
Il était temps parce que tu nous amène d'un parallèle qui fait mal. Quand on se compare à l'Irlande, ça fait peur.
Puis je sais que tu marchais en Irlande puis qui est même pas dans mon graphique, mais vous savez, lorsqu'on a des dépenses militaires les plus faibles des pays du G7, souvent ça va refléter un secteur industriel qui est moribond. Puis, ce qu'on voit au Canada, c'est qu'avec ce qui s'est passé dans les dernières années, on n'a pas déployé nos politiques économiques de façon optimale. Ben, j'ai eu une érosion du secteur manufacturier sans précédent, de sorte que, croyez-le ou non là, Denis, la taille du secteur manufacturier canadien est plus petite que celle de l'Irlande qui a une population de 5 000 000, alors que nous, on a une population de 41 000 000. Donc, Denis c'est un réveil brutal donc on doit relancer notre économie. Puis, je pense que c'était c'est bien accueilli par les investisseurs, donc finalement on fait quelque chose.
Tu veux aussi souligner l'ampleur des difficultés de construire les entreprises, tout ça à travers toute la réglementation, mais la prochaine slide elle fait peur.
Ben, ce que je veux démontrer c'est pourquoi l'Irlande a explosé, ils ont pas les avantages comparés du Canada au niveau de l'approvisionnement en ressources naturelles, en énergie, le bassin de population n'est même pas là, donc pourquoi, comment eux l'ont fait? Ben, ils ont eu des réglementations moins punitives pour le secteur privé alors que nous on en a rajouté beaucoup, Denis. On a ajouté pour la coquette somme de 320 000 mesures par le gouvernement fédéral seulement depuis 2005.
Là tu exclus provincial et municipal.
Il y a pas de province, il y a pas de municipal là-dedans. Au gouvernement fédéral, à lui seul, est responsable de 320 000 réglementations pour le secteur privé canadien. Au secteur manufacturier, Denis, il y a une raison pour laquelle l'érosion, on a rajouté 32 000 réglementations du secteur manufacturier au cours des 20 dernières années, puis on se retrouve à 110 000 mesures présentement. Donc, faut donner à notre secteur privé la capacité de s'exprimer. Puis la meilleure façon de le faire, ça serait pour le gouvernement fédéral de montrer l'exemple et d'abaisser, d'éliminer une bonne partie de la réglementation là, comme on le fait ailleurs dans le monde. Donc, ça serait la meilleure nouvelle pour attirer le capital en solde canadien.
Ben merci Stéfane, merci pour toutes ces mises au point qui sont structurellement importantes parce qu'on vit des changements importants présentement, puis ça, ça ouvre la lumière sur, probablement, le positivisme qu'il peut avoir sur le Canada l'année prochaine.
Mais je pense Denis que les investisseurs se trompent pas. Je pense que c'est peut-être les moments les plus optimistes pour l'économie canadienne en plus d'une décennie. Reste à savoir maintenant la prochaine étape, c'est la rencontre du G7 entre Monsieur Carney et Monsieur Trump dans les prochains jours qui sera très très importante parce que si on peut concrétiser une meilleure relation avec les États-Unis, puis que le gouvernement fédéral s'engage à rendre plus facile le déploiement du capital privé au Canada, Denis, les valorisations, les écarts de valorisation dont on en a souvent parlé entre les États-Unis et le Canada vont s'estomper donc.
Stéfane, ça fait longtemps qu'on n'a pas été optimiste de même.
C'est la cravate de l'optimisme.
C'est ça. Merci beaucoup. Merci à vous tous de vous joindre à nous pour ces magnifiques capsules. On se revoit d'ici quelques semaines, à bientôt, merci.
Bonjour tout le monde, bienvenue à Impact économique. Aujourd'hui nous sommes le 2 mai 2025, je suis comme à l'habitude en compagnie de notre chef économiste Stéfane Marion. Bonjour Stéfane.
Bonjour Denis.
On fait un retour sur les rendements.
Que de bouleversement depuis un mois. Je dirais Denis, que toutes les classes d'actifs sont redevenues positives, année à date donc en date du premier mai, sauf pour une.
On imagine.
Les États-Unis, donc encore un manque à gagner année à date, une certaine incertitude au niveau de ce qui se passe avec les politiques économiques de la Maison Blanche.
Oui, puis parlant de politiques économiques, ben les tarifs ça bouge. Là depuis notre dernière rencontre, ils ont commencé à diminuer, mais qu'en est-il?
Ben c'est ça, donc y a une remontée un peu partout parce que bon, la Maison Blanche est en train de revoir à la baisse ses tarifs. C'est vrai Denis, qu'on est passé de 32% à 26%.
En moyenne.
En moyenne, puis maintenant on est à 23%, donc il semble y avoir une certaine volonté de Washington d'exempter certains produits, mais à 23% Denis, il en demeure pas moins qui a un impact au niveau de l'économie, donc on verra ce que comment ça se transmet au niveau des bénéfices au cours des entreprises, au cours des prochains trimestres, évidemment avec bénéfices des entreprises, on parle de l'emploi et donc la robustesse l'économie en général.
Puis, depuis notre dernière rencontre, on parle encore beaucoup plus de stagflation, donc les prix, la productivité, il semble y avoir une vraiment une, pas une dichotomie, mais les 2 suivent là une ligne qui est inversée, mais pas bonne.
Non, puis en fait ce qu'on sait Denis, c'est que le PIB était négatif au premier trimestre, légèrement négatif, mais au niveau des entreprises manufacturières aux États-Unis, je peux confirmer que la production était négative. Par contre, le prix monte parce que les tarifs montent, donc l'impact sur le plan d'affaires des entreprises américaines est bien palpable. Plusieurs entreprises refusent maintenant de donner des prévisions par rapport à la croissance du bénéfice parce que ils ne savent plus sur quel pied danser par rapport à la tarification à laquelle ils devront faire face au cours des prochains trimestres. Mais oui, Denis, l'enjeu que l'on voit présentement, c'est que le prix payé par les entreprises est plus élevé alors que la production est en baisse. Donc, il semble y avoir une contraction sur les marges bénéficiaires. Et contrairement à la période pandémique, je ne reçois pas de chèque du gouvernement pour stimuler la consommation donc la capacité de passer les hausses de prix, elle est beaucoup moins probante, donc, ce qui pourrait dire des plans d'affaires moins agressifs au cours des prochains trimestres et peut-être un marché de l'emploi plus mou.
Parlons de l'emploi, aujourd'hui c'est le chef de l'emploi aux États-Unis, une surprise parce que la création d'emplois était un petit peu plus grande que attendue, et puis le taux de chômage relativement stable par rapport au mois précédent.
C'est vrai Denis, il ne faut pas être complaisant par rapport à ça parce qu'en général lorsqu'une compagnie fait face à des incertitudes au niveau de son plan d'affaires, elle va attendre une confirmation que les commandes ne sont pas au rendez-vous avant d'impacter l'emploi. Donc tu as absolument raison de souligner que le taux de chômage aux États-Unis est à peu près stable à 4.2% depuis la 2e moitié de 2024, donc c'est en forte hausse par rapport à 3.6%, Mais sur une base historique, ça semble pointer vers une certaine résilience, mais encore une fois pour pas être complaisant parce que je pense qu'en 2e moitié de l'année, la baisse de production pourrait se refléter sur le marché de l'emploi. Et c'est ça qui est à même de faire reculer le président de façon plus agressive au niveau des tarifs.
Ce matin le président était content, là.
Oui oui oui, mais faut pas être complaisant non plus parce que toujours ce délai-là. Mais la raison c'est tant et si longtemps qu'il y a cette résilience-là, il va dominer la ligne dure au niveau des tarifs risque de demeurer ce qui fragilise peut-être les bénéfices et donc faut pas non plus ambitionner trop avec la remontée de la bourse présentement à 26%, les tarifs demeurent, ou à 23%, ils demeurent prohibitifs.
Ouais, puis si on s'en vient au Canada, ben même chose un petit peu, production industrielle à la baisse, le PIB à la baisse, c'est pas beau, les chiffres sont pas bons.
Ben, on est frappé nous aussi, sauf que contrairement aux États-Unis, on semble avoir une croissance positive au premier trimestre. Cela étant dit Denis, avant on a une croissance de la population qui demeure quand même très élevée par rapport à la moyenne du OCDE.
Ouais le graphique dément un peu la situation, on voit une baisse mais ça reste une baisse à partir du niveau très haut.
Donc, on a une croissance comme tu dis population 2.8%, on est à la baisse de 3.6%. Remarque, par contre, le PIB à 1.6%. Ce qui est anormal pour l'économie Denis, c'est d'avoir la ligne bleue qui croit moins rapidement que la ligne rouge. Ça veut dire que sur une base par habitant, j'ai une décroissance de l'économie et ça, ça doit absolument être corrigé par nos politiciens. Fort heureusement, on a eu une élection.
Dans les 2 cas, que ce soient les conservateurs ou les
libéraux, puis c'est les libéraux qui ont gagné, on parlait quand même
d'améliorer l'économie. Ça, c'est un chantier important pour le
Premier ministre Carney. Je dois corriger cette situation-là.
Cette situation-là va se corriger par des investissements qui doivent être faits par tout le secteur manufacturier dans le fond.
Mais comment en arriver à stimuler l'investissement des entreprises qui stagnent depuis une décennie, ce qui est sans précédent dans l'histoire canadienne. Tu l'as dit Denis, et je dois améliorer la visibilité pour nos entreprises. Donc, il faut absolument que Monsieur Carney soit en position de renégocier l'accord de libre-échange avec les États-Unis et le Mexique, sinon qui va s'établir ici, ne sachant pas-
Surtout de la compétition au Sud va être encore plus grande parce que les corporations à travers la planète vont vouloir aller aux États-Unis pour avoir accès au marché américain compte tenu de la politique américaine.
C'est absolument vrai, donc je dois enlever cette incertitude-là, donc relier-
Donc il faut améliorer la fiscalité ici.
Corriger.
Au plus compétitif.
Oui, corriger les accords de libre-échange, donner une visibilité à ce niveau-là, mais en même temps s'acheter un peu de temps en même temps en corrigeant les incongruités de l'économie canadienne. La fiscalité qui est beaucoup trop onéreuse pour les entreprises canadiennes dans un contexte de la devise s'apprécie, on en a parlé la dernière fois. L'autre chose, Denis, les barrières interprovinciales, il faut les faire tomber, là.
On en parle beaucoup, mais y a pas grand chose qu'on entend là comme réalisation.
Ben c'est ça, c'est le chantier de Monsieur, Monsieur Carney n'aura pas le temps de reprendre son souffle là faut vraiment s'attaquer à cette incertitude.
Il faut qu'il rencontre Monsieur Trump mardi prochain, la première chose.
Ça commence par ça, puis aussi il faut parler de toute la réglementation au Canada. On en a peu parlé pendant l'élection canadienne, mais là l'élection est derrière nous pour Monsieur Carney, c'est de faire en sorte -
Faut passer à l'action.
Ah oui, ah oui, il faut passer à l'action, puis c'est le graphique le plus important, si on est canadien, c'est ça. Nos entreprises doivent investir au Canada, il faut stimuler cette ligne rouge. Remarquez qu'aux États-Unis l'investissement des entreprises a doublé, Denis, depuis une dizaine d'années, c'est pas le cas au Canada. C'est ce qui fait en sorte de nous remettre sur la voie d'une économie en bien meilleure santé. Puis, qui sait, de résorber l'écart de valorisation entre le marché boursier canadien et américain, ça passe par là, Denis.
Et bien, beaucoup de choses à venir. Merci Stéfane, merci à tous de nous écouter. On se revoit début juin, au revoir.
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