Portait de repreneur : Kaven Davignon des Miels d’Anicet 

10 octobre 2025 par Banque Nationale
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Kaven Davignon a été le directeur général de Miels d’Anicet pendant des années avant de devenir propriétaire de cette entreprise familiale. Son plus beau défi : faire rayonner une entreprise apicole familiale qui fait déjà la fierté de la région.

Avoir le profil de l’emploi 

Kaven Davignon se rappelle encore sa première vraie rencontre avec les abeilles. C’était en 2022. Anicet Desrochers et Anne-Virginie Schmidt venaient de l’approcher pour être directeur général des Miels d’Anicet. Plus de 20 ans après avoir fondé cette entreprise, les copropriétaires envisageaient de former leur relève. Anne-Virginie avait siégé à un conseil d’administration avec Kaven et voyait un bon candidat dans cet urbaniste de formation qui a cumulé plusieurs expériences en gestion. C’est ainsi qu’il a visité la ferme apicole des Hautes-Laurentides et, surtout, ses abeilles. En sentant l’énergie unique se dégager des ruchers, il a su que cette aventure était pour lui. « J’ai eu la piqûre! », s’exclame-t-il. Trois ans plus tard, le nouveau propriétaire des Miels d’Anicet ne regrette pas son choix. « Je me sens bien dans cet univers bourdonnant qui change au gré des saisons. » S’il a pu acquérir cette entreprise familiale, c’est aussi parce que les propriétaires d’origine ont vu en lui un successeur qui partageait leurs valeurs.

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Apprivoiser le métier

Kaven Davignon ne pense pas qu’il aurait pu reprendre cette entreprise familiale sans passer d’abord par un poste de directeur général. « C’est en mettant

l’épaule à la roue pendant quelques années que j’ai pu m’intégrer à la famille », illustre-t-il. Cette période de transition a permis à Anicet Desrochers et à Anne-Virginie Schmidt de lui transmettre leurs connaissances. Il faut dire qu’il ne s’agit pas d’une petite entreprise agricole. « On possède 1 200 ruches. En plus de produire notre propre miel, on est le plus important éleveur de reines au Canada. On en élève environ 16 000 par année, qu’on vend un peu partout au pays », lance le repreneur avec une fierté évidente. Au fil des années, il a appris à maîtriser toutes les opérations jusqu’à ce qu’il ait l’expertise nécessaire pour reprendre les rênes de l’entreprise.

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Bien s’entourer

Au début de 2024, lorsque Kaven Davignon s’est senti prêt à faire le grand saut, il a contacté Jean-Philippe Ménard, directeur de compte à la Banque Nationale. Une vingtaine d’années plus tôt, le conseiller financier l’avait accompagné dans un projet de cabane à sucre. « Il avait été de bon conseil. Il m’avait recommandé aux gens de La Financière agricole du Québec et de Financement agricole Canada. Un lien s’était créé : je me suis donc tourné naturellement vers lui », explique l’entrepreneur. À nouveau, il a pu bénéficier du soutien de ces organismes, en plus des solutions proposées par Jean-Philippe pour financer l’acquisition de la ferme apicole.

Kaven Davignon a aussi jugé bon d’engager une directrice des ventes pour l’épauler dans ses fonctions. Il peut toujours compter sur l’expertise d’Anicet Desrochers et d’Anne-Virginie Schmidt, qui s’impliquent dans l’entreprise. Anicet conserve son poste d’apiculteur en chef et est actionnaire minoritaire, tandis qu’Anne-Virginie poursuit son rôle d’ambassadrice de la marque. Elle vient d’ailleurs de publier un livre de recettes à base de miel.

Pictogramme ampoule qui s’allume

Bon à savoir : l’acquisition d’une entreprise nécessite des expertises qui vont au-delà des connaissances que les propriétaires d’origine peuvent vous transmettre. D’où l’importance de vous entourer d’une équipe de spécialistes, notamment en fiscalité et en finance, qui pourront vous aider à élaborer un plan de transition.

Pour Kaven Davignon, reprendre une entreprise agricole aux fondations solides était la meilleure des options. « J’étais à la recherche d’un défi, mais plutôt dans la croissance et la gestion des opérations. C’était une façon de me lancer dans l’entrepreneuriat tout en réduisant les risques », soutient-il. Entre-temps, il est « tombé amoureux » avec la mission première de cette entreprise qui fait la fierté de sa région : préserver les abeilles. 

Pictogramme d'un cadenas

Astuces de pro : voici quelques questions à vous poser avant d’envisager l’acquisition d’une entreprise :

  • Quelle est la rentabilité de l’entreprise? Quelles sont ses dettes et quels sont ses actifs?
  • Quel est son potentiel de croissance?
  • Quel est l’état des infrastructures? Devront-elles être modernisées?
  • Les processus opérationnels sont-ils efficaces? Gagneraient-ils à être améliorés?
  • Partagez-vous les mêmes valeurs que les propriétaires? Avez-vous une bonne communication?

Vous auriez envie de vous lancer dans l’aventure du repreneuriat? Apprenez-en plus sur le transfert d’entreprise.

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